Bleak-House - Charles Dickens

Dickens bleak house
 
Bleak-House - Charles Dickens
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Bleak-House (en français "La Maison d'Âpre-Vent") est un roman de l'écrivain anglais Charles Dickens (1812 – 1870).
 
Bleak House, premier des grands romans panoramiques de Dickens, décrit l'Angleterre comme une bleak house, c'est-à-dire une « demeure de désolation », que ravage un système judiciaire irresponsable et vénal, incarné par le chancelier, engoncé dans sa gloire « embrumée » de la Chancellerie.
 
Résumé :
 
Le roman a pour pivot l'affaire "Jarndyce contre Jarndyce" instruite par la Chancellerie. De l'affaire elle-même, tout ce qui est dit est qu'elle concerne un gros héritage contesté, sans qu'il soit précisé ni par qui, ni pourquoi. Ce manque n'est pas anodin, Dickens a voulu que la procédure, qui dure depuis des générations avant le début du livre et se clôt dans un grand éclat de rire à la fin, participe du brouillard universel qui enveloppe le roman. D'ailleurs, des sommes en jeu, il ne reste rien, mangées qu'elles ont été par les dépens. Ce qui compte, ce n'est pas le détail de l'affaire, dans laquelle sont impliqués beaucoup de personnages, mais le fait qu'elle existe et qu'elle conduise les gens à la folie, la déchéance et la mort.
 
Extrait :
 
LONDRES. La session judiciaire qui commence après la Saint-Michel vient de s’ouvrir, et le lord chancelier siège dans la grande salle de Lincoln’s Inn. Un affreux temps de novembre  ; autant de boue dans les rues que si les eaux du déluge venaient seulement d’abandonner la surface de la terre, et l’on ne serait pas surpris de rencontrer un megalosaurus, gravissant, dans la vase, la colline de Holborn. La fumée tombe des tuyaux de cheminée, bruine molle et noire, traversée de petites pelotes de suie qu’on prendrait pour des flocons de neige portant le deuil du soleil. On ne reconnaît plus les chiens sous la boue qui les couvre. Les chevaux, crottés jusqu’aux oreilles, ne sont guère mieux que les chiens. Les parapluies se heurtent, et les piétons, d’une humeur massacrante, perdent pied à chaque coin de rue, où des milliers de passants ont trébuché depuis le commencement du jour (si toutefois on peut dire que le jour ait commencé), ajoutant de nouveaux dépôts aux couches successives de cette boue tenace, qui s’attache au pavé et s’y accumule à intérêts composés.
 
Partout du brouillard  : sur les marais d’Essex et les hauteurs du Kent  ; en amont de la Tamise, où il s’étend sur les îlots et les prairies  ; en aval, où il se déploie au milieu des navires qu’il enveloppe, et se souille au contact des ordures que déposent sur la rive les égouts d’une ville immense et fangeuse. Il s’insinue dans la cambuse des bricks, s’enroule aux vergues et plane au-dessus des grands mâts  ; il pèse sur le plat-bord des barques  ; il est partout, dans la gorge des pensionnaires de Greenwich qu’il oppresse, dans la pipe que le patron irrité fume au fond de sa cabane  ; il pince les doigts et les orteils du petit mousse qui grelotte sur le pont  ; et les passants qui, du haut des ponts, jetant par-dessus le parapet un regard au ciel bas et sombre, entourés eux-mêmes de cette brume, ont l’air d’être en ballon et suspendus entre les nuages...
 
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