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De la Création de l’Ordre dans l’Humanité - Pierre-Joseph Proudhon

Proudhon creation
 
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité - Pierre-Joseph Proudhon
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Pierre-Joseph Proudhon (1809 - 1865) est un polémiste, journaliste, économiste, philosophe et sociologue français. Il fut le premier à se qualifier d'anarchiste. Il a rendu célèbre la formule « La propriété, c’est le vol » qui figure dans son mémoire Qu'est-ce que la propriété ? ou Recherche sur le principe du Droit et du Gouvernement, son premier ouvrage majeur, publié en 1840.
 
De la Création de l’Ordre dans l’Humanité :
 
- Extrait :
 
La Religion impuissante à découvrir l’ordre.
 
La Religion est hostile à la science et au progrès : cette proposition, qu’on pourrait croire dictée par l’impiété et la haine, est presque un article de foi.
 
Autre chose est de croire, dit un théologien, autre chose de juger ce qui mérite créance : Aliud credere, aliud judicare esse credendum. Il veut dire que le premier est de l’homme, et le second de Dieu ou de l’autorité qu’il a divinement établie pour enseigner les hommes. — Quelle est la règle de la foi ? demande un autre. C’est de s’attacher à ce qui a été cru de tous, partout et toujours : Quod ab omnibus, quod ubique, quod semper.
 
Voilà bien, d’une part, la foi opposée au raisonnement ; de l’autre, l’immobilité dans la foi prescrite. Déjà l’on avait séparé le spirituel du temporel ; il ne restait plus qu’à le séparer du rationnel, et à faire de la science de l’homme, de la société, de Dieu même, une chose de tradition. Quand on est arrivé là, il faut mourir : on n’a plus rien à faire au monde et à dire aux hommes.
 
Mais ceci ne concerne que la morale et la théodicée (et ce n’est pas peu de chose, puisque la morale embrasse l’économie politique et la famille, et que la théodicée résulte des plus hautes conclusions de la métaphysique) : il faut montrer que l’antipathie de la religion pour la science est générale.
 
Quelques esprits d’élite se sont imaginé de nos jours qu’en fécondant par la science les restes encore palpitants du catholicisme, on opèrerait une heureuse révolution dans la société, en même temps qu’on servirait la Religion. On a pu se convaincre de la profonde répugnance de celle-ci pour le mouvement et la pensée. Des chrétiens, trop prévoyants pour le repos de leur foi, offraient de mettre au service de la religion tout ce que nous avons acquis de science historique, économique, naturelle : — et le pape a désavoué M. de Lamennais, imposé silence à M. Bautain ; les théories progressives et tendancielles de M. Buchez donnent l’alarme aux feuilles catholiques ; M. de Genoude commence à déplaire par son royalisme semi-démocratique et sa foi gallicane ; l’abbé Lacordaire, inspiré dans ses prônes par les idées du siècle autant au moins que par la Bible, a paru dangereux. Prêtres imprudents, qui vous croyez sages ! voulez-vous plaire aux hommes de religion ? N’apprenez rien, ne parlez pas, bouchez vos
oreilles, brûlez tous vos livres, et récitez votre bréviaire...
 
 
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