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Douce Lumière - Marguerite Audoux

Audoux lumiere
 
Douce Lumière - Marguerite Audoux
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Douce Lumière est un roman écrit par la romancière française Marguerite Audoux (1863-1937).
 
Résumé :
 
Douce est le surnom d'Églantine Lumière. Sa mère est morte en couches, le père s'est suicidé de désespoir, et le grand-père maternel voue à la fillette une injuste rancune. Douce trouve du réconfort auprès de son jeune voisin, Noël, et, au fil des années, l'amitié se transforme en amour. Mais Églantine est victime d'une campagne de calomnie de la part de la famille du jeune homme qui, hostile à leur union, réussit à les séparer. L'héroïne, à jamais marquée par son expérience et fidèle au souvenir de Noël, se retrouve à Paris, où elle sympathise avec Jacques, son voisin, malheureux en amour, puis veuf. Une tentative de relation amoureuse échoue. Jacques part pour la guerre et revient peu après handicapé. À la mort de sa fille, il perd la raison.
 
Extrait :
 
Depuis son lever, tout comme les autres jours, elle joue avec son chien. Elle joue à courir dans le verger qui entoure la très vieille maison où, par un clair matin de mai, sa venue au monde apporta aux siens l’angoisse, le deuil et un désespoir sans limite.
 
Aujourd’hui, elle a sept ans et c’est encore un clair matin de mai. Et si la vieille maison reste grise et triste sous les rayons du frais soleil, le verger brille, embaume et jette au vent les mille et une fleurettes qui se séparent, comme à regret, des fruits naissants.
 
La fillette court pieds nus, tête nue, bras nus, n’ayant pour tout vêtement qu’une souquenille de grosse toile toute rongée par le bas, et dont les accrocs mal recousus menacent de s’ouvrir, au moindre effort. Elle court le long de la haie d’aubépine taillée à hauteur d’homme et aussi impénétrable qu’un gros mur. Elle court sous les arbres, les contournant l’un après l’autre et parfois, grimpant sur l’une des grosses branches, elle reste là, perchée, à rire au nez du chien qui s’essouffle en des bonds énormes et pleure de ne pouvoir la rejoindre.
 
Parfois aussi tout en courant elle se baisse pour ramasser une poignée de fleurettes qu’elle lance adroitement dans la gueule de son compagnon, rien que pour le voir éternuer, souffler, et rejeter les fleurettes, puis bondir sur elle, la renverser et la pousser du museau jusqu’à ce qu’elle soit debout pour repartir. Elle joue sans bruit, la bouche seulement ouverte pour des rires muets  ; car si elle ignore la peur de rester seule dans sa maison isolée, elle craint les gamins qui rôdent dans les champs d’alentour et viennent lui jeter des pierres comme à un vilain animal. À cause d’eux, depuis longtemps déjà elle a pris l’habitude du silence...
 
 
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Formats disponibles : PDF (Adobe)  -  MOBI  -  EPUB
 
 
 
Prix PDF : 1,99 €
 
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