Ernestine - Marquis de Sade

Sade ernestine
 
Ernestine - Marquis de Sade
 
Donatien Alphonse François de Sade (1740 - 1814) est un homme de lettres, romancier, philosophe et homme politique français. Longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme, associé à des actes impunis de violence et de cruauté (fustigations, tortures, meurtres, incestes, viols, etc.). L'expression d'un athéisme virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits.
 
Résumé :
 
Ernestine, écrit en 1800 par le marquis de Sade, est l’une de ses nouvelles réputées les plus modérées.
 
Il s’agit, classiquement, d’une histoire d’amour passionnelle, contrariée par les vils desseins de l’association de deux créatures bien moins vertueuses, jalouses, et désireuses de s’immiscer entre Ernestine et Herman, nos deux amants naïfs.
Mensonges, trahisons, déshonneurs, hontes, crimes sanglants et de mœurs se succèderont, allant croissant avec le malaise ressenti au fil de la lecture. La lutte entre le bien et le mal, la vertu et le vice prend peu à peu tout l’espace.
 
Herman et la noble et fière Ernestine, deux jeunes amoureux, sont aux prises avec des libertins prêts à tout - même au crime - pour assouvir leurs désirs. Le comte Oxtiern, scélérat et débauché, et sa complice, Mme Scholtz, veuve au tempérament enflammé, ne reculent devant aucun mensonge, aucune vilénie. Mais le crime triomphe-t-il toujours ? La pureté et l'amour ne peuvent-ils vaincre le vice ?
 
Extrait :
 
Après l’Italie, l’Angleterre et la Russie, peu de pays en Europe me paraissaient aussi curieux que la Suède; mais si mon imagination s’allumait au désir de voir les contrées célèbres dont sortirent autrefois les Alaric, les Attila, les Théodoric, tous ces héros enfin qui, suivis d’une foule innombrable de soldats, surent apprécier l’aigle impérieux dont les ailes aspiraient à couvrir le monde, et faire trembler les Romains aux portes mêmes de leur capitale; si d’autre part mon âme brûlait du désir de s’enflammer dans la patrie des Gustave Vasa, des Christine et des Charles XII... tous trois fameux dans un genre bien différent sans doute, puisque l’un s’illustra par cette philosophie rare et précieuse dans un souverain, par cette prudence estimable qui fait fouler aux pieds les systèmes religieux, quand ils contrarient et l’autorité du gouvernement à laquelle ils doivent être subordonnés, et le bonheur des peuples, unique objet de la législation; la seconde par cette grandeur d’âme qui fait préférer la solitude et les lettres au vain éclat du trône... et le troisième par ces vertus héroïques, qui lui méritèrent à jamais le surnom d’Alexandre; si tous ces différents objets m’animaient, dis-je, combien ne désirais-je pas, avec plus d’ardeur encore, d’admirer ce peuple sage, vertueux, sobre et magnanime, qu’on peut appeler le modèle du Nord !
 
Ce fut dans cette intention que je partis de Paris le 20 juillet 1774, et, après avoir traversé la Hollande, la Westphalie et le Danemark, j’arrivai en Suède vers le milieu de l’année suivante.
 
Au bout d’un séjour de trois mois à Stockholm, mon premier objet de curiosité se porta sur ces fameuses mines, dont j’avais tant lu de descriptions, et dans lesquelles j’imaginais rencontrer peut-être quelques aventures semblables à celles que nous rapporte l’abbé Prévost, dans le premier volume de ses anecdotes; j’y réussis... mais quelle différence!...
 
 
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