Histoire d’une Parisienne - Octave Feuillet

 
Histoire d’une Parisienne - Octave Feuillet
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Octave Feuillet (1821 - 1890) est un romancier et dramaturge français, surnommé le « Musset des familles ». Il fut membre de l'Académie française.
 
Résumé :
 
Jeanne, une jeune femme angélique parée de tous les mérites, se transforme malgré elle en démon. Son mari, homme borné et brutal, est injustement jaloux de l’amitié platonique qu’elle a nouée avec un jeune homme aux sentiments d’une grande élévation ; il manigance un duel inégal avec son supposé rival, le force à l’affronter et le tue. Son ange de femme, imitant son époux, découvre alors la perversité : elle venge son ami mort en séduisant un officier insurpassable à l’épée et en combinant à son tour une rencontre inégale d’où son mari sortira infirme. Depuis l’ange est devenu démon...
 
Extrait :
 
Il serait excessif de prétendre que toutes les jeunes filles à marier sont des anges ; mais il y a des anges parmi les jeunes filles à marier. Cela n’est même pas très rare, et, chose qui paraît d’abord étrange, cela est peut-être moins rare à Paris qu’ailleurs. La raisonen est simple. Dans cette puissante serre chaude parisienne, les vertus et les vices, de même que les talents, se développent avec une sorte d’outrance et atteignent leur plus haut point de perfection ou de raffinement. Nulle part au monde on ne respire de plus âcres poisons, ni de plus suaves parfums. Nulle part aussi la femme, quand elle est jolie, ne l’est davantage : nulle part, quand elle est bonne, elle n’est meilleure.
 
On sait que la marquise de Latour-Mesnil, quoiqu’elle fût à la fois des plus jolies et des meilleures, n’avait pas été particulièrement heureuse avec son mari. Ce n’était point qu’il fût un méchant homme, mais il aimait à s’amuser, et il ne s’amusait pas avec sa femme. Il l’avait en conséquence extrêmement négligée : elle avait beaucoup pleuré en secret sans qu’il s’en fût aperçu ou soucié, puis il était mort laissant à la marquise l’impression qu’elle avait manqué sa vie.
 
Comme c’était une âme douce et modeste, elle eut la bonté de s’en prendre à elle, à l’insuffisance de ses mérites, et, voulant épargner à sa fille une destinée semblable à la sienne, elle s’appliqua à en faire une personne éminemment distinguée et aussi capable que peut l’être une femme de retenir l’amour dans le mariage. — Ces sortes d’éducations exquises sont à Paris, comme ailleurs, la consolation de bien des veuves dont quelquefois le mari vit encore...
 
 
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