Jeanne - George Sand

Sand jeanne
 
Jeanne - George Sand
 
George Sand (1804 - 1876) est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française et journaliste.
 
Jeanne est un très beau roman de George Sand.
 
C'est l'histoire d'une jeune bergère de La Marche, native de Toull, antique cité gauloise, puis romaine, qui est engagée comme servante à la petite ville voisine de Boussac. Trois hommes la désirent : Marsillat, un avocat en quête de bonnes fortunes paysannes, Guillaume de Boussac, un jeune aristocrate mélancolico-rêveur, sir Arthur, un riche Anglais au cœur noble. Ce dernier ne souhaite qu'une chose, épouser la jeune fille, mais elle se refuse obstinément au mariage au nom d'un vœu qu'elle a fait autrefois.
 
Résumé :
 
Se promenant dans le pays d'Ep-nell, trois jeunes gens, Sir Arthur Harley, Guillaume de Boussac et Léon Marsillat découvre une petite paysanne ravissante, endormie sur une pierre jomâtre. Pour s'amuser, ils déposent trois pièces dans la main de l'enfant.
Trois ans plus tard, Guillaume de Boussac se promène dans la même région. Alors qu'il est étendu dans l'herbe près d'un cimetière, il surprend une conversation entre deux paysans. Ceux-ci évoquent à demi-mot une légende du pays affirmant qu'un veau d'or est enterré à cet endroit. Ils parlent aussi d'une vieille femme qui est en train de mourir, La Tula, considérée dans le pays comme une bonne sorcière. Guillaume réalise que la mourante est sa nourrice...
 
Extrait :
 
Environ quatre ans après cette aventure, M. Guillaume de Boussac repassait pour la première fois au pied du mont Barlot, sur lequel s’élèvent les pierres jomâtres ; et, en regardant de loin ces monuments druidiques, en se souvenant d’y avoir été conduit jadis deux ou trois fois par des parties de chasse au temps des vacances, il ne se rappelait nullement la prétendue druidesse dont la main avait reçu son aumône. Cette futile circonstance était sortie de sa mémoire et n’y revint que longtemps après.
 
Le jeune baron de Boussac, d’aimable et folâtre collégien, était devenu un charmant jeune homme, encore rose et blanc comme une demoiselle, au dire des gens du pays, mais assez robuste pourtant, et d’une physionomie plutôt sérieuse qu’enjouée. Le temps et la réflexion avaient mûri son caractère, son extérieur et ses goûts. Il ne bornait plus ses promenades à l’exploration des pierres jomâtres, au delà desquelles il ne s’était guère aventuré autrefois ; maintenant il s’enfonçait dans les montagnes, monté sur un joli cheval anglais, et muni d’un léger porte-manteau qui annonçait des projets de voyage pour deux ou trois journées.
 
Arrivé à son château de Boussac depuis moins d’une semaine, et s’ennuyant déjà de l’esprit arriéré de la petite ville, il avait embrassé sa mère, en la prévenant d’une absence dont elle avait de son côté promis, avec plus de tendresse que de sincérité, de ne prendre aucune inquiétude.
 
La journée était superbe, le soleil du matin commençait à sécher la rosée sur les bruyères ; notre jeune chercheur d’aventures ne pouvait se faire d’illusions sur le confortable des gîtes qui l’attendaient. On lui avait vanté les beaux points de vue et les antiquités du pays plus que les auberges, et il se promettait de supporter en stoïcien, sinon tout à fait en chrétien, les fatigues et les privations d’une excursion poétique dans un pays inculte, dépeuplé et presque sauvage.
 
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