L’Ancien régime et la Révolution - Alexis de Tocqueville

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L’Ancien régime et la Révolution - Alexis de Tocqueville
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
L'Ancien Régime et la Révolution est un essai du penseur politique, historien et écrivain français Alexis de Tocqueville (1805-1859).
 
Ce livre porte exclusivement sur la société française à la veille de la Révolution. Il apporte un nouveau regard sur cette période en voyant la Révolution non pas comme une rupture mais comme l’aboutissement d’un processus engagé depuis des siècles et dont l’achèvement est la centralisation de l’État. La Révolution française n’est donc absolument pas un évènement fortuit même si elle prit le monde à l’improviste.
 
Extrait :
 
Il n’y a rien de plus propre à rappeler les philosophes et les hommes d’État à la modestie que l’histoire de notre Révolution ; car il n’y eut jamais d’évènements plus grands, conduits de plus loin, mieux préparés et moins prévus.
Le grand Frédéric lui-même, malgré son génie, ne la pressent pas. Il la touche sans la voir. Bien plus, il agit par avance suivant son esprit ; il est son précurseur et déjà, pour ainsi dire, son agent ; il ne la reconnaît point à son approche ; et quand elle se montre enfin, les traits nouveaux et extraordinaires qui vont caractériser sa physionomie parmi la foule innombrable des révolutions échappent d’abord aux regards.
 
Au dehors elle est l’objet de la curiosité universelle ; partout elle fait naître dans l’esprit des peuples une sorte de notion indistincte que des temps nouveaux se préparent, de vagues espérances de changements et de réformes ; mais personne ne soupçonne encore ce qu’elle doit être. Les princes et leurs ministres manquent même de ce pressentiment confus qui émeut le peuple à sa vue. Ils ne la considèrent d’abord que comme une de ces maladies périodiques auxquelles la constitution de tous les peuples est sujette, et qui n’ont d’autre effet que d’ouvrir de nouveaux champs à la politique de leurs voisins.
 
Si par hasard ils disent la vérité sur elle, c’est à leur insu. Les principaux souverains de l’Allemagne, réunis à Pilnitz en 1791, proclament, il est vrai, que le péril qui menace la royauté en France est commun à tous les anciens pouvoirs de l’Europe, et que tous sont menacés avec elle ; mais, au fond, ils n’en croient rien. Les documents secrets du temps font connaître que ce n’étaient là à leurs yeux que d’habiles prétextes dont ils masquaient leurs desseins ou les coloraient aux yeux de la foule...
 
Table des Matières :
 
- AVANT-PROPOS
 
- LIVRE PREMIER
 
CHAPITRE PREMIER - Jugements contradictoires qui sont portés sur la Révolution à sa naissance.
CHAPITRE II - Que l’objet fondamental et final de la Révolution n’était pas, comme on l’a cru, de détruire le pouvoir religieux et d’énerver le pouvoir politique.
CHAPITRE III - Comment la révolution française a été une révolution politique qui a procédé à la manière des révolutions religieuses, et pourquoi.
CHAPITRE IV - Comment presque toute l’europe avait eu précisément les mêmes institutions et comment ces institutions tombaient en ruine partout.
CHAPITRE V - Quelle a été l’œuvre propre de la révolution française.
 
- LIVRE II
 
CHAPITRE PREMIER - pourquoi les droits féodaux étaient devenus plus odieux au peuple en france que partout ailleurs.
CHAPITRE II - que la centralisation administrative est une institution de l’ancien régime, et non pas l’œuvre de la révolution et de l’empire, comme on le dit.
CHAPITRE III - Comment ce qu’on appelle aujourd’hui la tutelle administrative est une institution de l’ancien régime.
CHAPITRE IV - que la justice administrative et la garantie des fonctionnaires sont des institution de l’ancien régime.
CHAPITRE V - comment la centralisation avait pu s’introduire aussi au milieu des anciens pouvoirs, et les supplanter sans les détruire.
CHAPITRE VI - des mœurs administratives sous l’ancien régime.
CHAPITRE VII - comment la france était déjà, de tous les pays de l’europe, celui où la capitale avait acquis le plus de prépondérance sur les provinces et absorbait le mieux tout l’empire.
CHAPITRE VIII - que la france était le pays où les hommes étaient devenus le plus semblables entre eux.
CHAPITRE IX - comment ces hommes si semblables étaient plus séparés qu’ils ne l’avaient jamais été en petits groupes étrangers et indifférents les uns aux autres.
CHAPITRE X - comment la destruction de la liberté politique et la séparation des classes ont causé presque toutes les maladies dont l’ancien régime est mort.
CHAPITRE XI - de l’espèce de liberté qui se rencontrait cous l’ancien régime et de son influence sur la révolution.
CHAPITRE XII - comment, malgré les progrès de la civilisation, la condition du paysan français était quelquefois pire, au dix-huitième siècle, qu’elle ne l’avait été au treizième.
 
- LIVRE III
 
CHAPITRE PREMIER - comment, vers le milieu du dix-huitième siècle, les hommes de lettres devinrent les principaux hommes politiques du pays, et des effets qui en résultèrent.
CHAPITRE II - comment l’irréligion avait pu devenir une passion générale et dominante chez les français du dix-huitième siècle, et quelle sorte d’influence cela eut sur le caractère de la révolution.
CHAPITRE III - comment les français ont voulu des réformes avant de vouloir des libertés.
CHAPITRE IV - que le règne de louis xvi a été l’époque la plus prospère de l’ancienne monarchie, et comment cette prospérité même hâta la révolution.
CHAPITRE V - comment on souleva le peuple en voulant le soulager.
CHAPITRE VI - de quelques pratiques à l’aide desquelles le gouvernement acheva l’éducation révolutionnaire du peuple.
CHAPITRE VII - comment une grande révolution administrative avait précédé la révolution politique, et des conséquences que cela eut.
CHAPITRE VIII - comment la révolution est sortie d’elle-même de ce qui précède.
 
- APPENDICE
- NOTES
 
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