L’Anneau d’améthyste - Anatole France

France anneau 1
 
L’Anneau d’améthyste - Anatole France
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Anatole France (1844 - 1924), pour l'état civil François Anatole Thibault, est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.
 
L'Anneau d'améthyste est un roman d'Anatole France publié en 1899.
 
Il fait partie de l'Histoire Contemporaine, tétralogie dont il constitue le troisième volet.
 
Ce roman poursuit l’histoire de M. Bergeret ainsi que la candidature de l’abbé Guitrel à l’évêché de Tourcoing, ces deux thèmes ayant été entamés dès le premier livre de la tétralogie, L'Orme du mail. Les personnages sont pour la plupart présents dès ce premier livre et l'auteur ne redonne pas d'explication par la suite sur leur histoire. Le roman se situe en pleine affaire Dreyfus.
 
Résumé :
 
Mme Bergeret ayant résolu de quitter M. Bergeret pour habiter chez sa mère a le malheur de rendre visite à Mme Lacarelle pour un dernier adieu. M. Lacarelle, célébrité locale pour sa ressemblance (par la moustache) avec le chef gaulois Éporédorix a la réputation d’embrasser toutes les femmes qu’il rencontre. Mme Bergeret ne fait pas exception, mais elle croit à la sincérité de ce baiser et, dans l’état déprimé où elle se trouve, le rend au moment même où Mme Lacarelle paraît. Bref, Mme Bergeret quitte sa ville dans la honte, ce en quoi il est dit qu’elle est restée « un jour de trop ».
 
M. Bergeret, une fois sa femme partie, finit par se débarrasser de sa servante incompétente et alcoolique. Il en prend une autre, une certaine Angélique, qui pour soulager sa solitude lui fera cadeau d’un jeune chien du nom de Riquet, auquel M. Bergeret s’attachera.
 
Extrait :
 
Madame Bergeret quitta la maison conjugale, ainsi qu’elle l’avait annoncé, et se retira chez madame veuve Pouilly, sa mère.
 
Au dernier moment, elle avait pensé ne point partir. Pour peu qu’on l’en eût pressée, elle aurait consenti à oublier le passé et à reprendre la vie commune, ne gardant à M.  Bergeret qu’un peu de mépris d’avoir été un mari trompé.
 
Elle était prête à pardonner. Mais l’inflexible estime dont la société l’entourait ne le lui permit pas. Madame Dellion lui fit savoir qu’on jugerait défavorablement une telle faiblesse. Les salons du chef-lieu furent unanimes. Il n’y eut chez les boutiquiers qu’une opinion  : madame Bergeret devait se retirer dans sa famille. Ainsi l’on tenait fermement pour la vertu et du même coup l’on se débarrassait d’une personne indiscrète, grossière, compromettante, dont la vulgarité apparaissait même au vulgaire, et qui pesait à tous. On lui fit entendre que c’était un beau départ.
 
― Ma petite, je vous admire, lui disait, du fond de sa bergère, la vieille madame Dutilleul, veuve impérissable de quatre maris, femme terrible, soupçonnée de tout, hors d’avoir aimé, partant honorée.
 
Madame Bergeret était satisfaite d’inspirer de la sympathie à madame Dellion et de l’admiration à madame Dutilleul. Pourtant elle hésitait à partir, étant de complexion domestique et coutumière et contente de vivre dans la paresse et le mensonge...
 
 
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Autres ouvrages de la tétralogie romanesque
de l’Histoire contemporaine d'Anatole France
 
 
 
France orme du mail
 
L'Orme du mail est un roman paru en 1897 . Il forme le premier volet de la tétralogie l'Histoire contemporaine.
 
L'intrigue se déroule en France, dans une ville de province dont le nom n'est pas cité, mais qui est un « chef lieu de canton » qu'on peut situer près de Tourcoing. L'action se situe en 1896 ou en 1897 (M. Bergeret déclare en effet au chapitre 13 : « Toutefois la France a déjà survécu vingt-sept ans à l'Empire, quarante-huit ans à la royauté bourgeoise et soixante-six ans à la royauté légitime. »)
 
Extrait :
 
Le salon où se tenait le cardinal-archevêque pour recevoir les visites avait été revêtu, sous Louis XV, de lambris de bois sculpté peints en gris clair. Des figures de femmes assises parmi des trophées occupaient les angles des corniches. Sur la cheminée, la glace, en deux morceaux, était couverte, à sa partie inférieure, d’une draperie de velours cramoisi sur laquelle une Notre-Dame de Lourdes s’enlevait toute blanche, avec sa jolie écharpe bleue.
 
Le long des murs, au milieu des panneaux, étaient suspendus des plaques d’émail encadrées de peluche groseille, des portraits imprimés en couleur des papes Pie IX et Léon XIII et des ouvrages brodés, souvenirs de Rome ou dons des dames pieuses habitant le diocèse. Des modèles en plâtre d’églises gothiques ou romanes chargeaient les consoles dorées  : le cardinal-archevêque aimait les bâtiments. De la rosace rocaille pendait un lustre mérovingien exécuté sur les plans de M.  Quatrebarbe, architecte diocésain, chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire.
 
Monseigneur, retroussant sa soutane sur ses bas violets et chauffant au feu ses jambes courtes et fermes, dictait un mandement, tandis qu’assis à la grande table de cuivre et d’écaille, surmontée d’un crucifix d’ivoire, M.  de Goulet, vicaire général, écrivait  : ― Afin que rien ne vienne attrister dans nos âmes les joies du Carmel…
 
Monseigneur dictait d’une voix blanche, sans onction. C’était un très petit homme, portant droit sa grosse tête et sa face carrée, que l’âge avait amollie. Son visage, avec des traits vulgaires et grossiers, exprimait la finesse et une espèce de dignité faite de l’habitude et de l’amour du commandement...
 
 
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France mannequin osier
 
Le mannequin d'osier est un roman publié en 1897.
 
Il constitue le deuxième volume de la tétralogie romanesque de l’Histoire contemporaine et fait suite à L’Orme du mail. L'action se déroule à l'époque contemporaine à la publication du roman.
 
Résumé :
 
La vie privée de M. Bergeret connaît un grand bouleversement lorsqu'il découvre que sa femme l'a trompé avec son meilleur élève, M. Roux. En conformité avec son caractère, M. Bergeret décide alors de ne plus adresser la parole à sa femme. Il la soumet ainsi à une torture morale lente mais irrésistible qui porte ses fruits, car son épouse décide de quitter le domicile conjugal à la fin du roman. Cependant M. Bergeret souffre lui aussi, principalement dans son orgueil. Il cherche sa consolation dans les livres et les idées, ce qui a des conséquences dans ses pensées et sa conversation où il tient des propos amers sur la vie, qui n'est que souffrance, et sur ses contemporains qu'il compare à des chimpanzés.
 
Extrait :
 
Dans son cabinet de travail, au bruit clair et mécanique du piano sur lequel ses filles exécutaient, non loin, des exercices difficiles, M.  Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres, préparait sa leçon sur le huitième livre de l’Énéide. Le cabinet de travail de M.  Bergeret n’avait qu’une fenêtre, mais grande, qui en occupait tout un côté et qui laissait entrer plus d’air que de lumière, car les croisées en étaient mal jointes et les vitres offusquées par un mur haut et proche. Poussée contre cette fenêtre, la table de M.  Bergeret en recevait les reflets d’un jour avare et sordide.
 
À vrai dire, ce cabinet de travail, où le maître de conférences aiguisait ses fines pensées d’humaniste, n’était qu’un recoin difforme, ou plutôt un double recoin derrière la cage du grand escalier dont la rotondité indiscrète, s’avançant vers la fenêtre, ne ménageait à droite et à gauche que deux angles déraisonnables et inhumains. Opprimé par ce monstrueux ventre de maçonnerie, qu’habillait un papier vert, M.  Bergeret avait trouvé à peine, dans cette pièce hostile, en horreur à la géométrie et à la raison élégante, une étroite surface plane où ranger ses livres sur des planches de sapin, au long desquelles la file jaune des Tübner baignait dans une ombre éternelle.
 
Lui-même, pressé contre la fenêtre, y écrivait d’un style glacé par l’air malin, heureux s’il ne trouvait pas ses manuscrits bouleversés et tronqués, et ses plumes de fer entr’ouvrant un bec mutilé  ! C’était l’effet ordinaire du passage de madame Bergeret dans le cabinet du professeur où elle venait écrire le linge et la dépense. Et madame Bergeret y déposait le mannequin sur lequel elle drapait les jupes taillées par elle. Il était là, debout, contre les éditions savantes de Catulle et de Pétrone, le mannequin d’osier, image conjugale...
 
 
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France bergeret
 
Monsieur Bergeret à Paris est un roman de l'écrivain français Anatole France publié en 1901.
 
Il constitue le dernier volume de la tétralogie romanesque de l’Histoire contemporaine.
 
Extrait :
 
M. Bergeret était à table et prenait son repas modique du soir  ; Riquet était couché à ses pieds sur un coussin de tapisserie. Riquet avait l’âme religieuse et rendait à l’homme des honneurs divins. Il tenait son maître pour très bon et très grand. Mais c’est principalement quand il le voyait à table qu’il concevait la grandeur et la bonté souveraines de M. Bergeret. Si toutes les choses de la nourriture lui étaient sensibles et précieuses, les choses de la nourriture humaine lui étaient augustes. Il vénérait la salle à manger comme un temple, la table comme un autel. Durant le repas, il gardait sa place aux pieds du maître, dans le silence et l’immobilité.
 
    ― C’est un petit poulet de grain, dit la vieille Angélique en posant le plat sur la table.
    ― Eh bien  ! veuillez le découper, dit M. Bergeret, inhabile aux armes, et tout à fait incapable de faire œuvre d’écuyer tranchant.
    ― Je veux bien, dit Angélique  ; mais ce n’est pas aux femmes, c’est aux messieurs à découper la volaille.
    ― Je ne sais pas découper.
    ― Monsieur devrait savoir.
 
Ces propos n’étaient point nouveaux  ; Angélique et son maître les échangeaient chaque fois qu’une volaille rôtie venait sur la table. Et ce n’était pas légèrement, ni certes pour épargner sa peine, que la servante s’obstinait à offrir au maître le couteau à découper, comme un signe de l’honneur qui lui était dû. Parmi les paysans dont elle était sortie et chez les petits bourgeois où elle avait servi, il est de tradition que le soin de découper les pièces appartient au maître. Le respect des traditions était profond dans son âme fidèle.
 
Elle n’approuvait pas que M. Bergeret y manquât, qu’il se déchargeât sur elle d’une fonction magistrale et qu’il n’accomplît pas lui-même son office de table, puisqu’il n’était pas assez grand seigneur pour le confier à un maître d’hôtel, comme font les Brécé, les Bonmont et d’autres à la ville ou à la campagne. Elle savait à quoi l’honneur oblige un bourgeois qui dîne dans sa maison et elle s’efforçait, à chaque occasion, d’y ramener M. Bergeret.
 
 
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