L’Antéchrist - Friedrich Nietzsche

Nietzsche antechrist
 
L’Antéchrist - Friedrich Nietzsche
 
Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844 - 1900) est un philologue, philosophe et poète allemand.
 
L'Antéchrist, Imprécation contre le christianisme, est un livre écrit par le philosophe allemand Friedrich Nietzsche et publié en 1896. Le livre a été faussement présenté comme le premier livre de l’Inversion des valeurs, puisque Nietzsche avait en fait décidé que ce texte serait toute l'Inversion.
 
En fait, le titre peut être traduit en français à la fois par « L'Anti-Christ » ou par « L'Anti-chrétien » ; d'après le contenu du livre, il
est probable que l'auteur sous-entende les deux sens. D'après Ecce homo, on peut supposer que l'Antéchrist est Dionysos, dieu qui symbolise pour Nietzsche l'antithèse de l'interprétation chrétienne de l'existence.
 
Extrait :
 
— Regardons-nous en face. Nous sommes des hyperboréens, — nous savons assez combien nous vivons à l’écart. « Ni par terre, ni par mer, tu ne trouveras le chemin qui mène chez les hyperboréens » : Pindare l’a déjà dit de nous.
 
Par delà le Nord, les glaces et la mort — notre vie, notre bonheur... Nous avons découvert le bonheur, nous ou savons le chemin, nous avons trouvé l’issue à travers des milliers d’années de labyrinthe. Qui donc d’autre l’aurait trouvé ? — L’homme moderne peut-être ? — « Je ne sais ni entrer ni sortir ; je suis tout ce qui ne sait ni entrer ni sortir » — soupire l’homme moderne... Nous sommes malades de cette modernité, — malades de cette paix malsaine, de cette lâche compromission, de toute cette vertueuse malpropreté du moderne oui et non. Cette tolérance et cette largeur du cœur, qui « pardonne » tout, puisqu’elle « comprend » tout, est pour nous quelque chose comme un siroco. Plutôt vivre parmi les glaces qu’au milieu de vertus modernes et d’autres vents du sud !... Nous avons été assez courageux, nous n’avons ménagé ni d’autres, ni nous-mêmes : mais longtemps nous n’avons pas su où mettre notre bravoure. Nous devenions sombres et on nous appelait fatalistes. Notre fatalité — c’était la plénitude, la tension, la surrection des forces. Nous avions soif d’éclairs et d’actions, nous restions bien loin du bonheur des débiles, bien loin de la « résignation »... Notre atmosphère était chargée d’orage, la nature que nous sommes s’obscurcissait — car nous n’avions pas de chemin. Voici la formule de notre bonheur : un oui, un non, une ligne droite, un but...
 
Qu’est-ce qui est bon ? — Tout ce qui exalte en l’homme le sentiment de puissance, la volonté de puissance, la puissance elle-même.
Qu’est-ce qui est mauvais ? — Tout ce qui a sa racine dans la faiblesse.
 
Qu’est—ce que le bonheur ? — Le sentiment que la puissance grandit — qu’une résistance est surmontée.
Non le contentement, mais encore de la puissance, non la paix avant tout, mais la guerre ; non la vertu, mais la valeur (vertu, dans le style de la Renaissance, virtù, vertu dépourvue de moraline).
 
Périssent les faibles et les ratés : premier principe de notre amour des hommes. Et qu’on les aide encore à disparaître !
Qu‘est-ce qui est plus nuisible que n’importe quel vice ? — La pitié qu’éprouve l’action pour les déclassés et les faibles :
— le christianisme...
 
 
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