L’Assommoir - Emile Zola

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L’Assommoir - Emile Zola
 
Émile Zola (1840 - 1902) est un écrivain et journaliste français.
 
Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires, les plus publiés, traduits et commentés au monde.
 
L'Assommoir est un roman consacré au monde ouvrier et, selon Zola, « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple ». L'écrivain y restitue la langue et les mœurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcoolisme. À sa parution, l'ouvrage suscite de vives polémiques car il est jugé trop cru. Mais c'est ce réalisme qui, cependant, provoque son succès, assurant à l'auteur fortune et célébrité.
 
Résumé :
 
Gervaise Macquart, le personnage principal, une Provençale originaire de Plassans, boiteuse mais plutôt jolie, a suivi son amant, Auguste Lantier, à Paris avec leurs deux enfants, Claude et Étienne Lantier. Très vite, Lantier, paresseux, infidèle et ne supportant pas de vivre dans la misère, quitte Gervaise et ses enfants pour s'enfuir avec Adèle.
 
Gervaise, travailleuse, reprend alors le métier de blanchisseuse qu'elle a appris à Plassans. Elle accepte d'épouser Coupeau, un ouvrier-zingueur auquel elle finit par céder. Le bon cœur et la faiblesse sont des traits forts du caractère de Gervaise. Ils auront une fille, Anna Coupeau, dite Nana.
 
Extrait :
 
Gervaise avait attendu Lantier jusqu’à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d’être restée en camisole à l’air vif de la fenêtre, elle s’était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes. Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l’envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu’il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu’elle guettait son retour, elle croyait l’avoir vu entrer au bal du Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d’une nappe d’incendie la coulée noire des boulevards extérieurs  ; et, derrière lui, elle avait aperçu la petite Adèle, une brunisseuse qui dînait à leur restaurant, marchant à cinq ou six pas, les mains ballantes, comme si elle venait de lui quitter le bras pour ne pas passer ensemble sous la clarté crue des globes de la porte.
 
Quand Gervaise s’éveilla, vers cinq heures, raidie, les reins brisés, elle éclata en sanglots. Lantier n’était pas rentré. Pour la première fois, il découchait. Elle resta assise au bord du lit, sous le lambeau de perse déteinte qui tombait de la flèche attachée au plafond par une ficelle. Et, lentement, de ses yeux voilés de larmes, elle faisait le tour de la misérable chambre garnie, meublée d’une commode de noyer dont un tiroir manquait, de trois chaises de paille et d’une petite table graisseuse, sur laquelle traînait un pot à eau ébréché. On avait ajouté, pour les enfants, un lit de fer qui barrait la commode et emplissait les deux tiers de la pièce...
 
 
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