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L’Ennui par Maria Edgeworth.

Edgeworth l ennui L’Ennui est un roman de la romancière et moraliste anglo-irlandaise Maria Edgeworth (1767 – 1849).

Ce livre numérique présente l'édition intégrale (les 3 Tomes) et comporte une table des matières dynamique. Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.

Résumé :

Le roman l’Ennui, ou Mémoires du Comte de Glenthorn est l’une des Scènes de la vie du grand monde et un des Contes irlandais de Maria Edgeworth écrit en 1809. « Pauvre comte de Glenthorn ! qui n’aurait eu pitié de lui ? Avec son immense fortune et ses magnifiques propriétés en Angleterre et en Irlande, il était si désœuvré, il s’ennuyait tant ! Son parc de Sherwood, qui faisait l’admiration des curieux, avait à ses yeux le plus grand de tous les défauts ; il n’y avait plus rien à y faire. « La maison était bâtie dans le goût, le plus moderne ; l’ameublement en était élégant et de la dernière mode ; rien n’y était oublié ; l’œil du critique le plus difficile n’y eût rien pu trouver à reprendre. » Dans une pareille extrémité, il semble qu’un Anglais n’ait plus qu’à se tuer. Le comte y avait songé plusieurs fois ; mais… ».

Extrait :

Élevé au sein d’une voluptueuse indolence, j’étois entouré d’amis qui sembloient n’avoir en ce monde d’autre affaire que de m’épargner le soin d’agir ou de penser par moi-même. Pour m’enraciner mieux dans mon apathie orgueilleuse, on ne cessoit de me rappeler que j’étois le fils unique et l’héritier du comte de Glenthorn. Ma mère mourut peu de temps après ma naissance, et j’étois encore fort jeune lorsque je perdis mon père. Je fus confié à la vigilance d’un tuteur, qui, dans la vue de gagner mon affection, ne contrarioit ni mes desirs, ni même mes caprices ; je changeai d’écoles et de maîtres aussi souvent que cela me plut, et en conséquence je n’appris rien ; enfin, je m’attachai à un instituteur particulier, dont la manière de voir étoit parfaitement conforme à la mienne ; il pensoit que tout ce que le jeune comte de Glenthorn ne savoit pas par la seule force de son génie, ne méritoit pas qu’il se donnât la peine de l’apprendre.

Avec de l’argent, on se procuroit aisément la réputation de savant ; et d’argent, j’en étois abondamment pourvu. Mon adroit tuteur comptoit, en me laissant dissiper une partie de ma fortune, me rendre facile et coulant sur ce qu’il s’en pourroit approprier lui-même. Je compris très-bien cette convention tacite ; nous vécûmes ensemble de la meilleure intelligence, car, tout examiné, il me parut plus commode d’avoir à traiter avec lui qu’avec des usuriers de profession. Ainsi, j’étois complètement maître de ma personne et de ma fortune à un âge où les autres jeunes gens ne peuvent librement disposer ni de l’une ni de l’autre. Mes camarades étoient jaloux de mon sort ; mais cette jalousie même ne contribuoit en rien à me rendre heureux. Je n’étois encore qu’un enfant, et déjà j’éprouvois les symptômes de cette maladie morale, qui brave les ressources de la médecine, et à laquelle on ne peut procurer au prix de l’or qu’un adoucissement passager...

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