La Belle France - Georges Darien

Darien france
 
La Belle France - Georges Darien
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Georges Darien (1862 - 1921) est un écrivain français de tendance anarchiste. Marquée par l'injustice et l'hypocrisie, son œuvre, qui regroupe romans, pièces de théâtre, participations à des magazines littéraires, se place sous le signe de la révolte et de l'écœurement.
 
La Belle France est un roman de Georges Darien. Un pamphlet publié en 1900. C’est probablement l’un des pamphlets politiques les plus puissants et les plus violents connus. « La Belle France », c’est la mise à mort de la Belle Epoque.
 
Mûri pendant de longues années, cet ouvrage touffu et foisonnant vomit un torrent de révolte. Cette fois-ci, tous les sujets y passent : condition féminine, nation, antisémitisme, armée, colonialisme, Église, marxisme… Il contient tant de colère, tant d’impitoyables jugements, qu’il est bien difficile d’en résumer la substance.
 
Extrait :
 
Agir en vaincu et parler en matamore, c’est pitoyable. Le misérable état d’esprit qui fait de la France la risée du monde ne date pas d’hier. On put l’observer, en 1870, aussi bien dans le langage de la presse que dans la conduite des populations qui eurent à héberger l’envahisseur. Il est injuste d’en rendre le second Empire complètement responsable. Le mal a des causes plus lointaines  ; nous les étudierons tout à l’heure. Ce qui est certain, c’est qu’il afflige aussi bien les chefs du gouvernement que les simples citoyens.
 
Pour la période de 1870, je citerai les deux faits suivants qui peuvent, je crois, servir d’illustrations.
L’homme qui avait déclaré, avec des pleurs fameux, que la France ne cèderait ni un pouce de son territoire ni une pierre de ses forteresses, eut à conclure l’armistice qui fut le prélude de la paix honteuse. Il était tellement pressé de s’avouer vaincu, de s’établir vaincu, lui et sa bande, qu’il oublia de faire figurer dans cet armistice l’armée de l’Est tout entière.
 
Moltke, dans une lettre publiée récemment, raconte une anecdote typique.
Au commencement de mars 1871, lorsque les troupes allemandes victorieuses bivouaquaient dans les Champs Élysées, Bismarck eut la fantaisie d’entrer, lui aussi, à Paris. Il y vint seul, monta jusqu’à l’Arc de Triomphe, s’arrêta quelques instants, tourna bride et s’en alla au pas de son cheval. Comme il traversait le bois de Boulogne, des badauds, dont un grand nombre avait saisi l’occasion si longtemps désirée de sortir de leur ville, le reconnurent. Aussitôt, ce fut une tempête de hurlements, de sifflets, d’imprécations.
 
«  Ah  ! vous aimez la musique  !  » dit froidement Bismarck  ; et il arrêta son cheval. Il tira un cigare de sa poche, et faisant signe à l’un des siffleurs les plus enragés, il lui demanda du feu. Le tapage, de suite, s’apaisa ; au milieu d’un respectueux silence le siffleur s’avança et, fort humblement, alluma le cigare du grand homme...
 
 
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