Le Chat maigre - Anatole France

France chat
 
Le Chat maigre - Anatole France
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Anatole France (1844 - 1924), pour l'état civil François Anatole Thibault, est un écrivain français, considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.
 
Le Chat maigre est une nouvelle d’Anatole France, publiée 1879.
 
Résumé :
 
Cette nouvelle satirique nous plonge dans le Paris de 1877, en compagnie de Rémi Sainte-Lucie, jeune Haïtien, fils d'Alidor Sainte-Lucie, ancien ministre de l'Instruction publique et de la Marine d'Haïti et qui prépare son baccalauréat en dilettante sous la houlette lascive de Monsieur Godet-Laterasse, Créole de La Réunion, journaliste à la pige de la défunte revue « L'entonnoir littéraire ». Monsieur Godet-Laterasse met la dernière main à une œuvre monumentale portant le titre ronflant « De la régénération de la Société par la race noire ».
 
Le Chat maigre est un restaurant situé dans l'endroit le plus resserré et le plus nauséabond de la rue Saint Jacques. Sur tous les murs et même au plafond, il y a des peintures, parmi lesquelles une toile représentant « ... un chat de gouttière découpant entre des tuyaux de cheminées, sur la lune énorme et rousse sa maigre silhouette noire, arquée comme un pont du Moyen Âge. Cette œuvre d'un jeune maître impressionniste servait d'enseigne à l'établissement... »
 
Extrait :
 
Les bourrasques de novembre fouettaient depuis trois jours le faubourg populeux, que les premières ombres de la nuit revêtaient déjà. Des flaques d’eau miroitaient sous les becs de gaz. Une boue noire, délayée par les pas des hommes et des chevaux, couvrait le trottoir et la chaussée. Les ouvriers, portant leurs outils sur le dos, et les femmes, revenant de chez le traiteur avec des portions de bœuf entre deux assiettes, marchaient sous la pluie en tendant le dos, dans la morne attitude des bêtes de somme.
 
Monsieur Godet-Laterrasse, serré dans ses vêtements noirs, montait avec le peuple la voie boueuse qui mène au faîte de Montmartre. Sous son parapluie qui, fatigué par d’anciens orages, palpitait au vent comme l’aile d’un gros oiseau blessé, monsieur Godet-Laterrasse portait haut la tête. Sa mâchoire étant proéminente et son front déprimé, sa face prenait sans peine une attitude horizontale et ses yeux pouvaient, sans se lever, voir, à travers les trous du taffetas, le ciel fuligineux.
 
Marchant tantôt avec une hâte fébrile, tantôt avec une lenteur songeuse, il s’engagea dans un impasse noir et boueux, longea les lattes moisies de la charmille effeuillée qui borde l’établissement des bains, et, après un moment d’hésitation, entra dans une gargote où des gens vêtus comme lui, d’un drap noir, mince et fripé, mangeaient silencieusement dans une atmosphère de graisse tiède, compliquée d’une écœurante odeur de barèges, due au voisinage des bains...
 
 
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Autres Nouvelles d'Anatole France
 
 
France jocaste
 
Jocaste est une nouvelle d’Anatole France, publiée en 1879.
 
Résumé :
 
Jocaste raconte la vie malheureuse et ratée d’Hélène Fellaire.
 
Hélène, mal mariée par son père, M. Fellaire de Sisac, à M. Martin Haviland, mène une vie triste et confortable dans un magnifique hôtel particulier du boulevard de La Tour-Maubourg. Elle est témoin de l'empoisonnement de son mari par un domestique peu scrupuleux, nommé Groult. Par une culpabilité déplacée, elle se considère comme complice de cet assassinat, et se croit démasquée par un entrefilet de presse ambigu. Cette culpabilité est renforcée par les sentiments amoureux qu'elle porte à un brillant médecin militaire, René Longuemare. Désespérée, elle se suicide par pendaison dans une cabine de bain douche. Le titre de "Jocaste" est explicité, par son neveu écolier qui annone les inoubliables vers de Sophocle racontant la lamentable histoire de cette héroïne grecque, Jocaste mal mariée à Laïus ...
 
Extrait :
 
― Quoi  ! monsieur Longuemare, vous mettez des grenouilles dans vos poches ? Mais c’est dégoûtant  !
― Rentré dans ma chambre, mademoiselle, j’en fixe une sur une planchette, et je lui découvre le mésentère, que j’excite au moyen de pinces très délicates.
― Mais c’est affreux  ! Elle souffre, votre grenouille  !
― Elle souffre peu en hiver et beaucoup en été. Si le mésentère est enflammé par suite d’une lésion antérieure, la douleur devient intense et le cœur cesse de battre.
― Et que vous sert de torturer ainsi de pauvres animaux  ?
― À édifier ma théorie expérimentale de la douleur. Je prouverai que les stoïciens ne savent ce qu’ils disent et que Zénon était un imbécile. Vous ne connaissez pas Zénon, mademoiselle  ? Ne le connaissez jamais. Il niait la sensation. Et tout n’est que sensation. Vous aurez des stoïciens un aperçu exact et suffisant quand je vous aurai dit que c’étaient des fous sans gaieté qui méprisaient la douleur avec une affectation insipide. Si quelqu’un de ces barbacoles s’était trouvé sous mes pinces, dans la position de ma grenouille, il aurait vu si on supprime la douleur par un acte de la volonté. D’ailleurs il est extrêmement avantageux pour les animaux d’être doués de la faculté de souffrir...
 
 
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France balthasar
 
Balthasar est une nouvelle et un recueil de nouvelles d'Anatole France paru en 1889.
 
Extrait :
 
En ce temps-là, Balthasar, que les Grecs ont nommé Saracin, régnait en Éthiopie. Il était noir, mais beau de visage. Il avait l’esprit simple et le cœur généreux. La troisième année de son règne, qui était la vingt-deuxième de son âge, il alla rendre visite à Balkis, reine de Saba. Le mage Sembobitis et l’eunuque Menkéra l’accompagnaient. Il était suivi de soixante-quinze chameaux, portant du cinnamome, de la myrrhe, de la poudre d’or et des dents d’éléphant. Pendant qu’ils cheminaient, Sembobitis lui enseignait tant l’influence des planètes que les vertus des pierres, et Menkéra lui chantait des chansons liturgiques  ; mais il ne les écoutait pas et il s’amusait à voir les petits chacals assis sur leur derrière, les oreilles droites, à l’horizon des sables.
 
Enfin, après douze jours de marche, Balthasar et ses compagnons sentirent une odeur de roses, et bientôt ils virent les jardins qui entourent la ville de Saba.
 
Là, ils rencontrèrent des jeunes filles qui dansaient sous des grenadiers en fleurs.
    ― La danse est une prière, dit le mage Sembobitis.
    ― On vendrait ces femmes un très grand prix, dit l’eunuque Menkéra.
Étant entrés dans la ville, ils furent émerveillés de la grandeur des magasins, des hangars et des chantiers qui s’étendaient devant eux, ainsi que de la quantité de marchandises qui y étaient entassées. Ils marchèrent longtemps dans des rues pleines de chariots, de portefaix, d’ânes et d’âniers, et découvrirent tout à coup les murailles de marbre, les tentes de pourpre, les coupoles d’or, du palais de Balkis...
 
Table des Matières :
 
    balthasar
    le réséda du curé
    m. pigeonneau
    la fille de lilith
    læta acilia
    l’œuf rouge
    abeille
    À propos
 
 
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