Les Diaboliques - Jules Barbey d’Aurevilly

Aurevilly diaboliques
 
Les Diaboliques - Jules Barbey d’Aurevilly
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1808 - 1889) est un écrivain français.
 
Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy et polémiste.
 
Les Diaboliques est un recueil de six nouvelles :
 
Dans Les Diaboliques, les femmes qui sont au centre des nouvelles sont énigmatiques, parfois presque irréelles. Le lecteur n'accède jamais à leurs pensées. Il est condamné à tenter de comprendre leur comportement de l'extérieur, avec l'aide du ou des narrateurs. La chute est brève et inattendue, comme souvent dans une nouvelle, et laisse le lecteur dans son incompréhension. Les intentions réelles des Diaboliques ne sont jamaisrévélées, la nouvelle s'achève toujours sur le même non-dit qui parcourt toute l'œuvre.
 
Les thèmes principaux sont : l'amour, l'adultère, le meurtre, la vengeance et la rancune.
 
Ces thèmes plongent le lecteur dans un univers scandaleux, ce qui a valu à son auteur d'être accusé d'immoralisme. Pourtant, fervent catholique, Barbey précise dans sa préface qu'il offre ces Diaboliques pour susciter l'horreur de leur comportement, et faire ainsi une œuvre chrétienne. Le recueil est donc censé être didactique, mais la jouissance de l'écriture dans les descriptions et la narration peut parfois rendre perplexe. Cette ambivalence fait partie de la complexité de l'ouvrage et participe à en faire une grande œuvre.
 
Extrait :
 
Il y a terriblement d’années, je m’en allais chasser le gibier d’eau dans les marais de l’Ouest, —  et comme il n’y avait pas alors de chemins de fer dans le pays où il me fallait voyager, je prenais la diligence de *** qui passait à la patte d’oie du château de Rueil et qui, pour le moment, n’avait dans son coupé qu’une seule personne. Cette personne, très remarquable à tous égards, et que je connaissais pour l’avoir beaucoup rencontrée dans le monde, était un homme que je vous demanderai la permission d’appeler le vicomte de Brassard. Précaution probablement inutile  !
 
Les quelques centaines de personnes qui se nomment le monde à Paris sont bien capables de mettre ici son nom véritable… Il était environ cinq heures du soir. Le soleil éclairait de ses feux alentis une route poudreuse, bordée de peupliers et de prairies, sur laquelle nous nous élançâmes au galop de quatre vigoureux chevaux dont nous voyions les croupes musclées se soulever lourdement à chaque coup de fouet du postillon, —  du postillon, image de la vie, qui fait toujours trop claquer son fouet au départ  !
 
Le vicomte de Brassard était à cet instant de l’existence où l’on ne fait plus guère claquer le sien… Mais c’est un de ces tempéraments dignes d’être Anglais (il a été élevé en Angleterre), qui blessés à mort, n’en conviendraient jamais et mourraient en soutenant qu’ils vivent. On a dans le monde, et même dans les livres, l’habitude de se moquer des prétentions à la jeunesse de ceux qui ont dépassé cet âge heureux de l’inexpérience et de la sottise, et on a raison, quand la forme de ces prétentions est ridicule  ; mais quand elle ne l’est pas, —  quand, au contraire, elle est imposante comme la fierté qui ne veut pas déchoir et qui l’inspire, je ne dis pas que cela n’est point insensé, puisque cela est inutile, mais c’est beau comme tant de choses insensées  !…
 
Table des Matières :
 
Les Diaboliques
    Avertissement
    Dédicace
    Préface
    Le Rideau cramoisi
    Le plus bel amour de don Juan…
    Le Bonheur dans le crime
    Le dessous de cartes d’une partie de whist
    À un Dîner d’athées
    La Vengeance d’une femme
    À propos
 
 
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