Les Fiancés - Alessandro Manzoni

Manzoni les fiances Les Fiancés - Alessandro Manzoni
 
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Les Fiancés est un roman historique de l'écrivain italien Alessandro Manzoni (1785 – 1873).
 
Il est considéré comme l’un des écrits majeurs de la littérature italienne, et comme l'œuvre la plus représentative du Risorgimento et du romantisme italien. Du point de vue structurel, il s'agit du premier roman moderne de l'histoire de toute la littérature italienne.
 
Résumé :
 
L’apparition de ce roman, qui est sans contredit l’œuvre la plus belle de Manzoni, lui valut une gloire sans égale.
 
L’histoire se déroule en Lombardie entre 1628 et 1630, au temps de la domination espagnole. On oblige Don Abbondio, curé d’un petit village sur le lac de Côme, à ne pas célébrer le mariage de Renzo Tramaglino et Lucia Mondella, dont s’est épris Don Rodrigo, petit seigneur local.
 
Cette histoire d’opprimés et d’oppresseurs commence sous le beau ciel qui avait éclairé la première enfance du poète. C’est le charmant récit des amours d’un fileur avec une douce et modeste jeune fille de même condition ; amour honnête et saint que l’égoïsme timide d’un prêtre peureux abandonne aux pièges d’un châtelain brutal qui s’oppose à leur mariage. Les fiancés sont protégés par un humble moine, qui, au nom de la justice égale pour tous, résiste aux menaces et réussit enfin à les soustraire au tyran qui les persécute. La jeune fille se réfugie dans Un monastère, mais cet asile sacré est violé ; l’alliance de l’orgueil de race avec les intrigues monacales avaient entraîné dans un cloître une victime rebelle, victime qui par ses passions est poussée dans la voie du crime et qui livre à son persécuteur la jeune fille qu’on lui a confiée. Cependant, par sa parole évangélique, un saint évêque finit par avoir raison du ravisseur que le crime avait endurci, et lui persuade de laisser libre la jeune Lucia, l’héroïne du roman.
 
Extrait :
 
Ce bras du lac de Como qui se dirige vers le midi entre deux chaînes non interrompu es de montagnes, en formant autant de petits golfes et de petites baies que ces montagnes forment elles-mêmes de sinuosités, se resserre comme tout à coup et prend le cours et l’apparence d’un fleuve, entre un promontoire à droite et une large côte à l’autre bord. Le pont qui dans ce lieu réunit les deux rives semble rendre plus sensible à l’œil cette transformation et marquer le point où le lac cesse et l’Adda recommence, pour reprendre ensuite le nom de lac là où les rives, s’éloignant de nouveau, laissent l’eau s’étendre et son cours se ralentir dans de nouveaux golfes et de nouvelles baies. La côte, formée du dépôt de trois forts torrents, vient en pente, s’appuyant dans sa partie supérieure au pied de deux monts contigus, dont l’un porte le nom de San-Martino et l’autre s’appelle, en dialecte lombard, Il Resegone, à cause de ses nombreuses dentelures qui le font en effet ressembler à une scie, de sorte qu’il n’est personne qui, le voyant de face, comme par exemple des murs de Milan tournés vers le nord, ne le distingue aussitôt, à ce seul indice, dans la longue et vaste chaîne de montagnes d’un nom moins connu et d’une forme plus ordinaire, parmi lesquelles il se montre. Assez longtemps la côte s’élève sur une pente douce et continue ; puis elle se rompt en coteaux et en petites vallées, en éminences et en bas-fonds, selon la structure des deux montagnes et l’ouvrage des eaux qui en descendent. La rive extrême sur le lac, coupée par les torrents à leur embouchure, n’est à peu près que gravier et gros cailloux ; le reste présente des champs cultivés et des vignobles, au milieu desquels se voient des sillages, des maisons de campagne, des hameaux, et, sur quelques points, des bois qui s’étendent jusqu’à la montagne et s’y prolongent.
 
Lecco, le principal de ces lieux d’habitation, et qui donne son nom à tout le territoire, est situé à peu de distance du pont, sur le bord du lac, et même se trouve en partie dans ses eaux lorsqu’elles s’élèvent. C’est maintenant un gros bourg qui tend à devenir ville. Au temps où se passèrent les événements que nous entreprenons de raconter, ce bourg déjà considérable était en même temps un château fortifié, et avait, en conséquence, l’honneur de loger un commandant, ainsi que l’avantage de posséder une garnison permanente de soldats espagnols qui enseignaient la modestie aux jeunes filles et aux femmes de l’endroit, caressaient de temps en temps les épaules de quelque mari ou de quelque père, et vers la fin de l’été ne manquaient jamais de se répandre dans les vignes pour amoindrir la quantité du raisin et soulager ainsi les paysans dans les travaux de la vendange.
 
De l’un à l’autre de ces villages, des hauteurs au lac, d’une éminence à celle qui l’avoisine, couraient et courent encore de petits chemins et des sentiers, assez unis en quelques endroits, inégalement escarpés en d’autres, tantôt enfoncés et comme ensevelis entre deux murs d’où, levant la tête, vous n’apercevez qu’une étroite bande du ciel et quelque cime de montagne, tantôt élevés sur des plateaux ouverts : et de là s’offrent des points de vue plus ou moins étendus, mais toujours riches et toujours nouveaux en quelque chose, selon que, des divers sites où vous vous trouvez, vous embrassez plus mi moins de la vaste scène environnante, et que telle ou telle partie se détache ou se raccourcit, se montre ou disparaît tour à tour. Ici une échappée sur le vaste miroir des eaux, là une autre, là sa gracieuse variété s’étalant sur un plus grand espace. De ce côté le lac fermé à l’extrémité ou plutôt dérobé dans un groupe, un labyrinthe de montagnes, puis reparaissant et, s’élargissant parmi d’autres montagnes qui se déploient une à une à vos regards, et que l’eau réfléchit, renversées avec les villages et les habitations situés sur les rives : du côté opposé un bras de fleuve devenant lac, puis fleuve encore, qui serpente dans son cours lumineux et va de même se perdre à travers les monts qui l’accompagnent en s’abaissant par degrés et se perdant presque, eux aussi, dans l’horizon...
 
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