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Les Mystères du peuple (Les 16 Tomes) - Eugène Sue

Sue mysteres
 
Les Mystères du peuple (Les 16 Tomes) - Eugène Sue
Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges
 
Ce livre comprend l'œuvre complète (Les 16 Tomes) et comporte une table des matières dynamique.
 
Marie-Joseph Sue (1804 - 1857), dit Eugène Sue, est un écrivain français.
 
Extrait :
 
Le 23 février 1848, époque à laquelle la France depuis plusieurs jours et Paris surtout depuis la veille étaient profondément agités par la question des banquets réformistes, l’on voyait rue Saint-Denis, non loin du boulevard, une boutique assez vaste, surmontée de cette enseigne :
 
     M. Lebrenn, marchand de toile,
     À l’Épée de Brennus.
 
En effet, un tableau assez bien peint représentait ce trait si connu dans l’histoire : le chef de l’armée gauloise, Brennus, d’un air farouche et hautain, jetait son épée dans l’un des plateaux de la balance où se trouvait la rançon de Rome, vaincue par nos pères les Gaulois, il y a deux mille ans et plus.
 
On s’était autrefois beaucoup diverti, dans le quartier Saint-Denis, de l’enseigne belliqueuse du marchand de toile ; puis l’on avait oublié l’enseigne, pour reconnaître que M. Marik Lebrenn était le meilleur homme du monde, bon époux, bon père de famille, qu’il vendait à juste prix d’excellente marchandise, entre autres de superbe toile de Bretagne, tirée de son pays natal. Que dis-je ? Ce digne commerçant payait régulièrement ses billets, se montrait avenant et serviable envers tout le monde, remplissait, à la grande satisfaction de ses chers camarades, les fonctions de capitaine en premier de la compagnie de grenadiers de son bataillon ; aussi était-il généralement fort aimé dans son quartier, dont il pouvait se dire un des notables.
Or donc, par une assez froide matinée, le 23 février, les volets du magasin de toile furent, selon l’habitude, enlevés par le garçon de boutique, aidé de la servante, tous deux Bretons, comme leur patron, M. Lebrenn, qui prenait toujours ses serviteurs dans son pays.
 
La servante, fraîche et jolie fille de vingt ans, s’appelait Jeanike. Le garçon de magasin, nommé Gildas Pakou, jeune et robuste gars du pays de Vannes, avait une figure candide et un peu étonnée, car il n’habitait Paris que depuis deux jours ; il parlait très-suffisamment français ; mais dans ses entretiens avec Jeanike, sa payse, il préférait causer en bas-breton, l’ancienne langue gauloise, ou peu s’en faut...
 
 
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