Lettres à Lucilius - Sénèque

Seneque lettres lucilius Lettres à Lucilius - Sénèque
Edition complète, les XXII Livres
 
Ce livre numérique comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mise en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Les Lettres à Lucilius sont un ensemble de 124 lettres écrites en latin par Sénèque lors des dernières années de sa vie (63–64) à l'intention de Lucilius le Jeune, alors gouverneur romain de Sicile.
 
Correspondance entre un philosophe accompli et un néophyte intéressé, les Lettres touchent à une foule de sujets – de la vie quotidienne aux préoccupations métaphysiques – et tendent à expliciter et mettre en valeur les enseignements du stoïcisme adopté par Sénèque en tant que protreptique.
En plus de leur attrait principalement philosophique, elles fournissent maintes indications sur le mode de vie des Romains de l'époque (Ier siècle).
 
Extrait :
 
LETTRE I. Sur l’emploi du temps.
 
1. Suis ton plan, cher Lucilius ; reprends possession de toi-même : le temps qui jusqu’ici t’était ravi, ou dérobé, ou que tu laissais perdre, recueille et ménage-le. Persuade-toi que la chose a lieu comme je te l’écris : il est des heures qu’on nous enlève par force, d’autres par surprise, d’autres coulent de nos mains. Or la plus honteuse perte est celle qui vient de négligence ; et, si tu y prends garde, la plus grande part de la vie se passe à mal faire, une grande à ne rien faire, le tout à faire autre chose que ce qu’on devrait. 2. Montre-moi un homme qui mette au temps le moindre prix, qui sache ce que vaut un jour, qui comprenne que chaque jour il meurt en détail ! Car c’est notre erreur de ne voir la mort que devant nous : en grande partie déjà on l’a laissée derrière ; tout l’espace franchi est à elle.
 
Persiste donc, ami, à faire ce que tu me mandes : sois complètement maître de toutes tes heures. Tu dépendras moins de demain, si tu t’assures bien d’aujourd’hui. Tandis qu’on l’ajourne, la vie passe. 3. Cher Lucilius, tout le reste est d’emprunt, le temps seul est notre bien. C’est la seule chose, fugitive et glissante, dont la nature nous livre la propriété ; et nous en dépossède qui veut. Mais telle est la folie humaine : le don le plus mince et le plus futile, dont la perte au moins se répare, on veut bien se croire obligé pour l’avoir obtenu ; et nul ne se juge redevable du temps qu’on lui donne, de ce seul trésor que la meilleure volonté ne peut rendre...
 
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