Manon Lescaut - Antoine François Prévost

Prevost manon lescaut 1
 
Manon Lescaut par Antoine François Prévost.
L’Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Antoine François Prévost (1697 - 1763), plus connu sous son titre ecclésiastique d’abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d'Église français.
 
L’Histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, aujourd’hui plus communément appelée Manon Lescaut, est un roman-mémoires de l’abbé Prévost faisant partie des Mémoires et Aventures d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde. Le livre étant jugé scandaleux à deux reprises, saisi et condamné à être brûlé, l’auteur publie en 1753, une nouvelle édition de Manon Lescaut revue, corrigée et augmentée d’un épisode important. Les qualités humaines du roman séduisirent rapidement le public et en feront la célébrité.
 
Résumé :
 
Le narrateur qui s’appelle Renoncour revient de Rouen. Il arrive pour dîner à Pacy-sur-Eure. Il règne dans la ville une grande agitation. Les habitants sont regroupés devant le cabaret où se sont arrêtés d eux chariots. Il s’agit d’un convoi d’une douzaine de filles de mauvaise vie, condamnées à s’embarquer pour l’Amérique. L’une d’elles, Manon, l’intrigue par sa beauté et sa distinction. L’auteur interroge donc le chef des gardes à son sujet, mais n’obtient pas de réponse. À sa demande, un archer invite l’homme à questionner un jeune homme qui se tient à l’écart et qui ne peut être « que son frère ou son amant ». Ce dernier qui a suivi le convoi depuis Paris semble souffrant. Il refuse de livrer son secret et l’identité de la jeune fille, mais avoue sa passion pour celle-ci et qu’il a tout essayé pour la faire libérer, au point d’être à présent ruiné.
 
Extrait :
 
Je suis obligé de faire remonter mon lecteur au temps de ma vie où je rencontrai pour la première fois le chevalier des Grieux. Ce fut environ six mois avant mon départ pour l’Espagne. Quoique je sortisse rarement de ma solitude, la complaisance que j’avais pour ma fille m’engageait quelquefois à divers petits voyages, que j’abrégeais autant qu’il m’était possible.
 
Je revenais un jour de Rouen, où elle m’avait prié d’aller solliciter une affaire au parlement de Normandie, pour la succession de quelques terres auxquelles je lui avais laissé des prétentions du côté de mon grand-père maternel. Ayant repris mon chemin par Évreux, où je couchai la première nuit, j’arrivai le lendemain pour dîner à Passy, qui en est éloigné de cinq ou six lieues. Je fus surpris, en entrant dans ce bourg, d’y voir tous les habitants en alarme. Ils se précipitaient de leurs maisons pour courir en foule à la porte d’une mauvaise hôtellerie, devant laquelle étaient deux chariots couverts. Les chevaux, qui étaient encore attelés et qui paraissaient fumants de fatigue et de chaleur marquaient que ces deux voitures ne faisaient que d’arriver.
 
Je m’arrêtai un moment pour m’informer d’où venait le tumulte ; mais je tirai peu d’éclaircissement d’une populace curieuse, qui ne faisait nulle attention à mes demandes, et qui s’avançait toujours vers l’hôtellerie, en se poussant avec beaucoup de confusion. Enfin, un archer revêtu d’une bandoulière, et le mousquet sur l’épaule, ayant paru à la porte, je lui fis signe de la main de venir à moi. Je le priai de m’apprendre le sujet de ce désordre. « Ce n’est rien, monsieur, me dit-il ; c’est une douzaine de filles de joie que je conduis, avec mes compagnons, jusqu’au Havre-de-Grâce, où nous les ferons embarquer pour l’Amérique. Il y en a quelques-unes de jolies, et c’est, apparemment ce qui excite la curiosité de ces bons paysans. »...
 
 
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