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Nietzsche et l'Immoralisme - Alfred Fouillée

Fouillee nietzsche
 
Nietzsche et l'Immoralisme - Alfred Fouillée
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Alfred Fouillée (1838 - 1912) est un philosophe français.
 
Nietzsche et l'Immoralisme - Extrait :
 
I. — Selon Stirner, ce n’est pas l’homme qui est la mesure de tout, c’est le moi. Stirner croit trouver le vrai point d’appui universel dans la conscience individuelle, dans ce moi toujours présent, qui se retrouve en toute pensée. Feuerbach avait proposé l’Homme à notre adoration ; c’est là, répond Stirner, un nouvel Être suprême ; l’Homme n’a aucune réalité ; tout ce qu’on lui attribue est « un vol fait à l’individu ». Feuerbach avait dit : Le Dieu dont parle Hegel après Platon n’est autre chose que l’Homme.— Mais l’Homme lui-même, répond encore Stirner, est « un fantôme, qui n’a de réalité qu’en Moi et par Moi » ; l’humain n’est qu’ « un des éléments constitutifs de mon individualité et est le mien », de même que « l’Esprit est mon esprit et que la chair est ma chair ». Je suis le centre du monde, et le monde (monde des choses, des hommes et des idées) « n’est que ma propriété », dont mon égoïsme souverain use selon son bon plaisir et selon ses forces. Ma propriété est ce qui est en mon pouvoir ; mon droit, n’étant
pas une permission que m’accorde un être extérieur et « supérieur » à moi, n’a d’autre limite que ma force et n’est que ma force. Mes relations avec les hommes, que ne peut régler nulle puissance religieuse, c’est-à-dire extérieure, sont celles d’égoïste à égoïste ; je les emploie ou ils m’emploient, nous sommes l’un pour l’autre un instrument ou un ennemi.
 
« L’au-delà extérieur est balayé, mais l’au-delà intérieur reste ; il nous appelle à de nouveaux combats » : il faut le détruire à son tour. La prétendue « immanence », chère aux Hégéliens, n’est qu’une forme déguisée de l’ancienne transcendance ». Le libéralisme politique, qui me soumet à l’État, le socialisme, qui me subordonne à la Société, l’humanisme de Br. Bauer, de Feuerbach et de Ruge, qui me réduit à n’être plus qu’un rouage de l’humanité, ne sont que « les dernières incarnations du vieux sentiment chrétien, qui toujours soumet l’individu à une généralité abstraite » ; ce sont les dernières formes de la domination de l’esprit de hiérarchie. « Les plus récentes révoltes contre Dieu ne sont encore que des insurrections théologiques. » Toutes ces révoltes ont beau affranchir l’individu des dogmes et secouer, en apparence, toute autorité, elles le laissent, selon Stirner, serviteur de l’Esprit, de la Vérité, de l’Objet. Pour le Moi, au contraire, l’esprit n’est que « mon œuvre », la vérité est « ma créature », l’objet n’est « que mon objet ». — Schopenhauer démontrera lui-même ce dernier point et fera du monde entier « ma représentation »...
 
 
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