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Ourika par Claire de Duras.

Duras ourika Ourika est un roman de l'écrivaine française Claire de Duras (1777 - 1828).

Résumé :

Ourika est une jeune orpheline sénégalaise que Mme de B. a sauvée de l'esclavage en la recueillant et en l'élevant comme sa propre fille. Pourtant, Ourika est différente, c'est ce qu'elle apprend à l'âge de douze ans, en entendant une conversation qu'elle écoute sans être vue. Elle se rend compte alors qu'elle ne pourra pas se marier et qu'elle est condamnée à rester seule à cause de sa couleur et de son éducation. Elle se rend finalement compte qu'elle est amoureuse de Charles, le petit fils de Mme de B, qui ne la voit que comme une sœur et qui se marie avec une autre. Seule et désespérée, Ourika se tourne vers Dieu et devient alors religieuse dans un couvent. Elle finit par mourir au couvent de ses peines et de ses chagrins, après avoir raconté la fin de son histoire au médecin.

Extrait :

Je fus rapportée du Sénégal à l’âge de deux ans par M. le chevalier de B., qui en était gouverneur. Il eut pitié de moi, un jour qu’il voyait embarquer des esclaves sur un bâtiment négrier qui allait bientôt quitter le port : ma mère était morte, et on m’emportait dans le vaisseau, malgré mes cris. M. de B. m’acheta, et à son arrivée en France, il me donna à madame la maréchale de B., sa tante, la personne la plus aimable de son temps, et celle qui sut réunir, aux qualités les plus élevées, la bonté la plus touchante. Me sauver de l’esclavage, me choisir pour bienfaitrice madame de B., c’était me donner deux fois la vie : je fus ingrate envers la Providence en n’étant point heureuse ; et cependant le bonheur résulte-t-il toujours de ces dons de l’intelligence ? Je croirais plutôt le contraire : il faut payer le bienfait de savoir par le désir d’ignorer, et la fable ne nous dit pas si Galatée trouva le bonheur après avoir reçu la vie.

Je ne sus que longtemps après l’histoire des premiers jours de mon enfance. Mes plus anciens souvenirs ne me retracent que le salon de madame de B. ; j’y passais ma vie, aimée d’elle, caressée, gâtée par tous ses amis, accablée de présents, vantée, exaltée comme l’enfant le plus spirituel et le plus aimable. Le ton de cette société était l’engouement, mais un engouement dont le bon goût savait exclure tout ce qui ressemblait à l’exagération : on louait tout ce qui prêtait à la louange, on excusait tout ce qui prêtait au blâme, et souvent, par une adresse encore plus aimable, on transformait en qualités les défauts mêmes. Le succès donne du courage ; on valait près de madame de B. tout ce qu’on peut valoir, et peut-être un peu plus, car elle prêtait quelque chose d’elle à ses amis sans s’en douter elle-même : en la voyant, en l’écoutant, on croyait lui ressembler...

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