Pierrot et sa Conscience - Félicien Champsaur

Champsaur pierrot
 
Pierrot et sa Conscience - Félicien Champsaur
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique et est illustré par des dessins de Gorguet.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Félicien Champsaur est un écrivain et journaliste français (1858-1934).
 
Aujourd’hui oublié, il fut pourtant l’un des écrivains les plus productifs de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. Il laisse à la postérité une importante production journalistique et romanesque.
 
Pierrot et sa Conscience est une très belle œuvre de Champsaur, illustrée par des dessins de Gorguet.
 
Résumé :
 
La dualité qui existe en nous est saisie dans ses caractères essentiels.
D'une part, notre moi qui pense et qui agit. De l'autre, la conscience qui réclame, juge, qui aime mieux l'homme que celui-ci ne s'aime lui- même. La conscience abhorre les fantaisies, les vices, les passions de l'homme. La conscience, c'est la partie saine de l'âme, dont les vices et les passions sont les maladies.
 
Un homme, vous, moi, Pierrot, s'éveille, se soulève dans son cercueil, au cimetière Montmartre. Il s'éveille, entend les bruits du dehors, la rumeur de la vie ; il perçoit la nature, comme dans un rêve, il sent les brises de l'avril, du printemps qui commence à s'ouvrir, et même l'air subtil et tiède pénètre à travers les planches de sa bière. Alors, revenu à la vie, Pierrot, l'homme, se lève, tout blanc, et sa conscience avec lui, toute noire.
 
Pierrot, suivi de sa conscience, sort du caveau funéraire où il dormait, et ils se rendent au bal de l'Opéra, un des endroits où la femme est à vendre, la femme qui offre tout moyennant que vous ayez finances.
 
Extrait :
 
Sur le coup de onze heures, à mi-carême, Pierrot s’éveilla, dans son cercueil, en plein cimetière Montmartre, car il avait voulu être enseveli dans un endroit parisien. Quel humus des trépassés est plus vivant que celui-là ?
Le Père-Lachaise est endormi dans un faubourg pas distingué. Tout au plus, à de rares intervalles, les morts entendent le couperet de la guillotine, tranchant, sur la place de la Roquette, à côté, le cou tondu de frais d’un assassin. Le cimetière Montparnasse, proche cependant de la rue de la Gaîté, est également triste, à cause de son éloignement de l’Opéra et des Variétés.
Les morts du cimetière Montparnasse sont obligés de prendre l’omnibus pour venir sur les grands boulevards. Encore leur faut-il la correspondance.
 
Quant à Clamart, c’est Cayenne.
Pierrot n’avait pas voulu reposer dans un cimetière d’exilés. Il s’était amusé jadis et il avait mené la vie à électrique vitesse, si bien qu’à trente ans il l’avait usée. Mais de son cercueil de plomb, à Montmartre, — dans le caveau des Pierrots, ses aïeux, — il percevait les bruits de fête, des bouffées de musiques de bal, refrains las de carnaval, rythmes gris de valse, éclats stridents de cuivre, atténués à travers le crêpe de la nuit — ou gémissements de violons, — et les rires fatigués des viveurs.
 
À deux pas, pour ainsi dire, sont les grands halls joyeux de Montmartre, à deux pas, l’Opéra, où Métra et Fahrbach, du moins leurs spectres, ce soir de suprême bal masqué, dirigeaient leurs orchestres...
 
 
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