Créer un site internet

Résurrection - Léon Tolstoï

Tolstoi resurrection
 
Résurrection (Intégrale, les 3 Volumes) - Léon Tolstoï
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Résurrection est un grand roman de l'écrivain russe Léon Tolstoï (1828 - 1910).
 
Résumé :
 
Jeune militaire respecté, le prince Dmitri Ivanovitch Nekhlioudov retourne goûter à la vie civile quelque temps dans une riche ville de province près de Nijni Novgorod. Il mène une vie agréable entre les réceptions mondaines, ses nombreux amis, un mariage imminent (arrangé) avec une fille de famille noble et l'esprit serein dans l'attente d'un brillant avenir dans l'armée.
 
C'est durant son séjour en ville qu'il est convoqué au tribunal afin d'y exercer son devoir de juré. Ce qui ne devait être qu'un devoir civique prend une tournure tout à fait inattendue pour Nekhlioudov. Parmi les accusés figure son premier amour, la belle Maslova. Amour de jeunesse délaissé car jugé honteux, Maslova a dû fuir la maison des tantes de Nekhlioudov chez qui elle travaillait en tant que domestique afin de pouvoir subvenir aux besoins de leur enfant. Celui-ci mort-né, Maslova devient détentrice de la carte jaune et se prostitue pour survivre...
 
Extrait :
 
En vain quelques centaines de milliers d’hommes, entassés dans un petit espace, s’efforçaient de mutiler la terre sur laquelle ils vivaient ; en vain ils en écrasaient le sol sous des pierres, afin que rien ne pût y germer ; en vain ils arrachaient jusqu’au moindre brin d’herbe ; en vain ils enfumaient l’air de pétrole et de houille ; en vain ils taillaient les arbres ; en vain ils chassaient les bêtes et les oiseaux : le printemps, même dans la ville, était toujours encore le printemps. Le soleil rayonnait ; l’herbe, ravivée, se reprenait à pousser, non seulement sur les pelouses des boulevards, mais entre les pavés des rues ; les bouleaux, les peupliers, les merisiers déployaient leurs feuilles humides et odorantes ; les tilleuls gonflaient leurs bourgeons déjà prêts à percer ; les choucas, les moineaux, les pigeons, gaiement, travaillaient à leurs nids ; les abeilles et les mouches bourdonnaient sur les murs, ravies d’avoir retrouvé la bonne chaleur du soleil.
 
Tout était joyeux, les plantes, les oiseaux, les insectes, les enfants. Seuls, les hommes continuaient à tromper et à tourmenter eux-mêmes et les autres. Seuls les hommes estimaient que ce qui était important et sacré, ce n’était point cette matinée de printemps, ce n’était point cette beauté divine du monde, créée pour la joie de tous les êtres vivants, et les disposant tous à la paix, à l’union, et à la tendresse ; mais que ce qui était important et sacré, c’était ce qu’ils avaient eux-mêmes imaginé pour se tromper et se tourmenter les uns les autres.
 
Et ainsi, dans le bureau de la prison du gouvernement, ce qui était considéré comme important et sacré, ce n’était point que la grâce et la délice du printemps vinssent d’être accordées aux hommes et aux choses : c’était que, la veille, les employés de ce bureau avaient reçu une feuille ornée d’un sceau, de nombreux en-têtes, et d’un numéro, et les avisant que, ce même matin du 28 avril, à neuf heures, trois prévenus, un homme et deux femmes, auraient à être conduits, chacun séparément, au Palais de Justice pour y être jugés. Et voici que, conformément à cet avis, le 28 avril, à huit heures du matin, dans le sombre et puant corridor de la division des femmes pénétra un vieux gardien. Aussitôt, de l’autre extrémité du corridor, la surveillante de la division s’avança à sa rencontre, une créature d’aspect maladif, vêtue d’une camisole grise et d’un jupon noir...
 
---
 
Formats disponibles :  PDF  -  EPUB
 
 
Prix PDF : 1,99 €
Commande PDF : Nous contacter (Merci de préciser le titre et l'auteur)
 
---