Un prêtre marié - Jules Barbey d’Aurevilly

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Un prêtre marié - Jules Barbey d’Aurevilly
 
Ce livre comporte une table des matières dynamique.
Il est parfaitement mis en page pour une lecture sur liseuse électronique.
 
Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1808 - 1889) est un écrivain français.
 
Surnommé le « Connétable des lettres », il a contribué à animer la vie littéraire française de la seconde moitié du XIXe siècle. Il a été à la fois romancier, nouvelliste, essayiste, poète, critique littéraire, journaliste, dandy et polémiste.
 
Un prêtre marié :
 
Résumé :
 
L’intrigue se déroule dans le village originaire de Sombreval, où s’affrontent l’ensemble des forces issues de la Révolution : catholicisme contre athéisme, aristocrates contre parvenus, passé contre présent.
 
Jean Sombreval, ancien prêtre devenu athée et même marié dans le Paris révolutionnaire, qui va devoir subir la vengeance d’un Dieu moins charitable que jamais.
 
Sombreval, après la mort de sa femme, conçoit une dévotion toute particulière pour sa fille unique, Calixte. Or Calixte est passionnément chrétienne, à tel point qu’elle est entrée dans l’Ordre du Carmel, se jurant de ramener son père à la foi.
 
Extrait :
 
J’étais avec Elle, ce soir-là… Elle avait (comme elle l’a souvent) ce médaillon monté en broche, que je crois parfois, sans le lui dire, quelque talisman enchanté.
 
Nous étions assis sur le petit balcon, en face de la Seine, près du pont aux quatre statues, par lequel elle me regarde, tous les jours, venir vers cinq heures et qu’elle a nommé son pont des Soupirs. Nous avions roulé à cette place aérienne deux de ces fauteuils qu’on appelle assez drôlement des ganaches, peut-être parce qu’on devient bête, à force de se trouver bien dedans. Toutes les voluptés nous émoussent. Et là, dans ces délicieuses gondoles de soie rose et blanche (c’est la plus convenable couleur pour des ganaches), nous causions, appuyés contre cette rampe en fer qui a porté et rougi tant de coudes nus dans les soirées d’été, lorsqu’elle reçoit et qu’on s’en vient, du fond du salon brûlant, boire deux gorgées d’air de rivière à ce frais balcon presque suspendu sur les eaux.
 
Pauvre rampe, autour de laquelle j’ai enroulé bien des rêves, morts là, tordus, dans la volupté ou dans la souffrance, et qui pour moi, seul, y sont encore comme de beaux serpents pétrifiés  ! Elle posait alors, sans le savoir, sur ces serpents invisibles un de ses bras dans sa manche de dentelles foisonnantes, rattachées au-dessus du coude par deux nœuds de ruban cerise qui retombaient à flots le long de ce bras, non de reine, mais d’impératrice  ; et l’air du soir agitait les rubans vermeils, comme des banderoles de victoires  ! J’ai oublié ce que je lui disais. Mais mes yeux, qui m’ont souvent joué des tours perfides, ne s’allumaient point à mes paroles. Ils reflétaient probablement, les misérables  ! tout ce que je ne disais pas, car j’étais fasciné, mais non par elle...
 
 
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