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Voyage sentimental - Laurence Sterne

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Voyage sentimental - Laurence Sterne
 
Laurence Sterne (1713 - 1768) est un romancier et ecclésiastique britannique.
 
Le Voyage sentimental à travers la France et l'Italie est un roman de l'écrivain irlandais Laurence Sterne, écrit et publié pour la première fois en 1768, alors que Sterne va bientôt mourir. Le roman jouit d'un très grand succès et d'une très grande influence et contribua à faire du récit de voyage un des genres dominants de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
 
Résumé :
 
Le voyage de Yorick commence à Calais, où il rencontre un moine franciscain qui demande l'aumône pour son couvent. Yorick commence par refuser de lui donner quoi que ce soit, mais regrette ensuite sa décision. Lui et le moine échangent leurs tabatières. Il achète une chaise pour poursuivre son voyage.
Il visite ensuite Montreuil, où il engage un serviteur pour l'accompagner, un jeune homme nommé La Fleur.
 
Lors de son séjour à Paris, Yorick est informé que la police a réclamé son passeport à l'hôtel. Sans passeport, alors que la France et l'Angleterre sont en guerre (Sterne était à Paris en janvier 1762, avant la fin de la Guerre de Sept Ans), il risque d'être emprisonné à la Bastille. Yorick décide d'aller à Versailles, chez le Comte de C**** pour obtenir un passeport. Remarquant que le Comte lit Shakespeare, il ouvre Hamlet, pointe du doigt le nom de Yorick, signalant qu'il s'appelle ainsi. Le Comte le prend pour le bouffon du Roi ; Yorick échoue à le détromper et repart satisfait d'avoir obtenu son passeport aussi rapidement.
 
Extrait :
 
« Cette affaire, dis-je, est mieux réglée en France. »
Vous avez été en France ? me dit le plus poliment du monde, et avec un air de triomphe, la personne avec laquelle je disputois… Il est bien surprenant, dis-je en moi-même, que la navigation de vingt-un milles, car il n’y a absolument que cela de Douvres à Calais, puisse donner tant de droits à un homme… Je les examinerai… Ce projet fait aussitôt cesser la dispute. Je me retire chez moi… Je fais un paquet d’une demi-douzaine de chemises, d’une culotte de soie noire… Je jette un coup-d’œil sur les manches de mon habit, je vois qu’il peut passer… Je prends une place dans la voiture publique de Douvres. J’arrive. On me dit que le paquebot part le lendemain matin à neuf heures.
 
Je m’embarque ; et à trois heures après midi, je mange en France une fricassée de poulets, avec une telle certitude d’y être, que s’il m’étoit arrivé la nuit suivante de mourir d’indigestion, le monde entier n’auroit pu suspendre l’effet du droit d’aubaine. Mes chemises, ma culotte de soie noire, mon porte-manteau, tout aurait appartenu au roi de France ; même ce petit portrait que j’ai si long-temps porté, et que je t’ai si souvent dit, Eliza, que j’emporterois avec moi dans le tombeau, m’auroit été arraché du cou… En vérité c’est être peu généreux, que de se saisir des effets d’un imprudent étranger, que la politesse et la civilité de vos sujets engagent à parcourir vos états. Par le ciel, Sire, le trait n’est pas beau : je fais ce reproche avec d’autant plus de peine, qu’il s’adresse au monarque d’un peuple si honnête, et dont la délicatesse des sentimens est si vantée par tout.
À peine ai-je mis le pied dans vos états…
 
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